les éditeurs

Beaucoup d'informations circulent sur la façon dont choississent les éditeurs un livre.
On dit qu'il lise le début ( 1ère page), le milieu et la fin...
est-ce vrai ou faux ?
Personnellement je pense qu'ils font comme les critiques littéraires : ils lisent le début et si ils aiment il le garde sous le coude et réflechissent s'il publie ou non...

J'ai aussi entendu parlé de gens qui recevait leurs manuscrits corrigés...je pense à la jeune auteur Camille Brissot qui a reçu son manuscrit avec des annotations...en plus c'était Rageot l'éditeur...

J'avais vu un jour un reportage sur des ados, je crois, qui lisaient certain livre, qu'ils testaient en quelque-sorte, et après ils remplissaient une fiche avec leur appréciations (si ils aiment ou non). Peut-être les éditeurs font tester certain livre, pour savoir s'ils auraient un succès auprès des jeunes ? Peut-être les éditeurs choisissent selon leur propre critère ? Je n'en sais rien...

Il y a autant de façon de procéder que d'éditeurs. Ma conviction est que les manuscrits sont lus. Mais oui ! Alors bien sûr, si dès la première page le lecteur s'endort, ou trouve dix fautes et un style pas littéraire, il n'ira pas plus loin. Par comparaison, c'est comme l'étude des CV pour embaucher. On parcourt, et si on pense que l'offre correspond à la demande, on va plus loin. Donc, la première préoccupation de l'auteur qui veut se faire publier n'est pas de savoir s'il sera lu ou non, mais s'il envoie son texte au bon interlocuteur et s'il présente un travail PROFESSIONNEL. Ce dernier point est rédibitoire. Les amateurs n'ont pas leur place sur un marché hyper-saturé. C'est comme pour l'embauche. On ne cherche pas des amateurs.

C'est sans doute pourquoi il est difficile pour un jeune auteur de ce fairé édité. Surtout que l'on dit que les éditeurs prennent avant tout des gens déja connu dans le monde littéraire ou ailleurs...normal ça se vendra plus ainsi...
Vaut mieux être pistonné même quand on a du talent peut-être ? ;)

Concernant le piston, ça ne marche ni plus ni moins qu'ailleurs, je pense. Il est seulement vrai qu'un auteur déjà publié, et connu, aura plus de chance de faire lire ses textes en priorité. Pour autant, on les lui refusera comme à un débutant si ça ne correspond pas à l'attente. L'auteur jeunesse ne bénéficie pas de complaisance particulière, à ma connaissance. En littérature générale, il en va peut-être différemment. Donc, tous les espoirs sont permis. La vraie difficulté, c'est d'avoir un minimum de talent et un maximum de professionnalisme.

Donc les éditeurs, n'hésitent pas à reffuser des écrits de personnes célèbres ? C'est sûr que si un auteur connu veut faire publier ses écris, il a plus de chance qu'un débutant dans le métier... C'est quand-même dommage s'il n'y a qu'une personne qui lise les textes avant de choisir la publication ou non : plusieurs personnes permettraient de se fonder plusieurs avis différents... Vous est-il arrivé de vous voir reffuser un écrit Arthur ?

Bien sûr ! Et je ne suis pas différent de mes confrères et consoeurs auteurs. Il faut dire qu'en jeunesse, rares sont les maisons d'édition qui appliquent une véritable politique d'auteurs. Ce qui les intéressent le plus souvent, ce sont les textes, pas ceux qui les écrivent, sauf cas particuliers bien sûr. Personnellement, aucun de mes éditeurs n'est prêt à me publier parce qu'il m'aime bien ou que je suis connu. Si ce que je leur présente ne leur plaît pas ou ne correspond pas à ce qu'ils cherchent, ils me renvoient mon manuscrit. C'est ainsi. Cela permet de rester modeste et de rester dans l'esprit de celui qui démarre. Rien n'est jamais acquis. Il faut toujours faire mieux... et c'est tant mieux !

voila qui rassure un peu. Et c'est vrai que j'ai remarqué qu'il y a plus souvent de nouveaux auteurs jeunesse que chez les adultes...enfin ma culture des livres secteurs adultes n'est pas aussi importante pour le moment...

Qui rassure un peu :| J'en sais rien !

J'aurais voulu savoir : quelles sont les méthodes, les techniques des éditeurs pour choisir ou non un livre ? Sont-ils seuls à juger ? Il y a t-il plusieurs personnes qui lisent les manuscrits de façon à se forger plusieurs avis ? Un seul avis me paraît insuffisant, alors j'espère qu'ils ne choisissent pas à la va-vite !

Je ne suis pas éditeur, mais je ne sais pas s'ils ont une méthode. Ils lisent tout simplement, et si ça les séduits, il s'y intéressent de plus près. Souvent, je sais qu'une seule personne réalise le premier tri. Ensuite, ce sont d'autres lecteurs qui entrent en jeu. Les décisions collectives sont en jeunesse moins fréquentes, je pense. Ce sont surtout les grosses maisons qui procèdent par comités de lecture (Gallimard, Flammarion). Quant aux comités " enfants ", ils sont très peu utilisés, car cela peut être très trompeur. Imaginez qu'on ait confié à un groupe de jeunes lecteurs de 12 ans la lecture d'Harry Potter et que la moitié ait trouvé cela trop long, trop si trop la... Pour le choix d'un texte, la notion de marché peut passer avant celle de " qualité ".

cela dit il se trouve que la publication pour la version en Anglais d'Harry Potter a été à la base encouragé par la fille de l'éditeur...mais bon c'est vrai que l'on se doute bien qu'un comité "enfant" n'éxiste pas et qu'Harry Potter n'a pas été simplement publié parce que la fille de l'éditeur aimait bien !

Citation :

c'est vrai que l'on se doute bien qu'un comité "enfant" n'éxiste pas

J'ai du me tromper alors !

Citation :

qu'Harry Potter n'a pas été simplement publié parce que la fille de l'éditeur aimait bien !

Le livre Harry Potter a dû être publié car de toute façon l'éditeur savait bien que ça rapporterait gros : ce petit sorcier n'a jamais déçu personne, car sa créatrice est maintenant multi millionnaire, et qu'il soit écrit en Anglais, en Russe, ou en Latin, il y en aura bien qui l'achèteront :D

Les seules méthodes que les éditeurs doivent avoir, c'est voir si le livre est bien écrit (avant-tout), et voir s'il peut rapporter... Ils ne publient pas s'ils savent qu'un livre passera innaperçu...

a l'époque c'était un pari risqué tout de même. Je crois que le fantastique et la fantasy ou le grand imaginaire... n'était pas aussi développé en secteur jeunesse...( en même temps j'avais 5 ou 6 ans à la sortie du premier tome et ne me passionnais guère pour ce genre d'histoires...lol :) ) mais depuis ça n'arrête pas et je ne suis pas la seule à le constater. Harry Potter à refais naître un genre...
enfin je m'engage peut-être trop car je ne m'y connais pas assez..c'est juste l'impression que j'ai eu alors que Harry Potter 4 sortait de même que Harry Potter devenait un film ou que Le seigneurs des Anneaux devenait lui aussi film...
Mais j'avoue que je peux me tromper et dire n'importe quoi...

Moi aussi je peux me tromper, mais on peut bien dire qu'Harry Potter a relancé la "mode" du fantastique ! Je lis que du fantastique depuis 2 - 3 ans, et j'ai l'impression qu'il n'y a que ça sur le marché pour les Ados de 12 à 16 ans ! Quand je vais dans une librairie, je trouves que du fantastique, des rayons entiers... alors soit je vois pas les autres livres, soit le fantastique prend une place très importante dans les livres jeunesse... :idea:

Une annecdote. En 1998, au tout début de ma carrière, alors que le prince Harry n'avait pas fait les ravages qu'on sait aujourd'hui, j'avais présenté un texte aux éditeurs qui s'intitulait "L'apprenti magicien". Pas vraiment du HP, mais y'avait de ça quand même. Tout le monde me l'a refusé. L'un m'expliquant, à l'époque, que ce genre (apprenti magicien, sorciers, chapeaux pointus... ) ça n'intéressait personne (!) Qu'on recherchait alors des romans réalistes, " miroirs " de la société (genre, mon père a le sida, ma mère boit, mon frère a une leucémie et moi je vais bien). Bon, j'ai laissé tomber, ne voulant pas être un auteur ringard. Puis est arrivée la vague HP. En 2002, j'ai ressorti mon manuscrit. J'ai trouvé à le publier l'année même (Chez Lito, il est encore disponible, je crois). Voilà. Des fois on arrive trop tôt, des fois trop tard...

Ils ne veulent pas eux même lancer une "mode", ils attendent que les autres le fassent pour le faire... Si votre manuscrit avait été publié en 98, vous auriez pu être comme l'est JK-R riche et célèbre ! Il faut arriver au bon moment... c'est dommage...

Non, mon texte ne boxait pas dans la même catégorie que HP. Pas de regret donc. Simplement, le genre n'était pas alors à la mode. Il est vrai que les anglo-saxons ont beaucoup plus de nez pour sentir ce qui va marcher. En France, on a peut-être un peu trop tendance à attendre que les autres se lancent. Suivre plutôt que prendre des risques. Ca se comprend. Comme on comprend pourquoi les modes viennent d'outre-atlantique et d'outre manche, bien souvent.

arthurtenor a écrit:

Une annecdote. En 1998, au tout début de ma carrière, alors que le prince Harry n'avait pas fait les ravages qu'on sait aujourd'hui, j'avais présenté un texte aux éditeurs qui s'intitulait "L'apprenti magicien". Pas vraiment du HP, mais y'avait de ça quand même. Tout le monde me l'a refusé. L'un m'expliquant, à l'époque, que ce genre (apprenti magicien, sorciers, chapeaux pointus... ) ça n'intéressait personne (!) Qu'on recherchait alors des romans réalistes, " miroirs " de la société (genre, mon père a le sida, ma mère boit, mon frère a une leucémie et moi je vais bien). Bon, j'ai laissé tomber, ne voulant pas être un auteur ringard. Puis est arrivée la vague HP. En 2002, j'ai ressorti mon manuscrit. J'ai trouvé à le publier l'année même (Chez Lito, il est encore disponible, je crois). Voilà. Des fois on arrive trop tôt, des fois trop tard...

Et tu n'es pas le seul comme auteur à avoir vu ce phénomène se passer. L'auteur Sophie Audouin Mamikonian pour son livre Tara Duncan à vécu la même chose et en plus on disait que les ados ne lisait pas de gros romans de 350 pages !

En parlant de Tara Duncan, j'ai reçu par France Loisirs "Le Sortceliers". J'ouvrirai un sujet quand j'aurais fini de le lire ;)

Désolé du Hors-Sujet !

:oops: :oops: :oops: :oops: :oops:

pas si hors sujet. Personnellement je me suis arrêté au tome 3 parce qu'après je me suis sentie complètement OUT ( j'ai vraiment du mal à lire de grandes séries dont les publications sont espacées de telles façon car il faut se rappeler une foule de détails et là je sêche et je n'ai pas le temps de relire une seconde fois un livre en général...ce qui est bien dommage...) Mais c'est une bonne série tout de même et l'auteur est proche de son public, un peu comme Arthur :)

Oui, j'ai adoré le premier tome, et c'est pour cela que j'ai commandé le 2ème.

Tu as raison, c'est trop difficile de se rappeler des moindres détails. Un exemple :

J'ai lu les 12 tomes des desastreuses aventures des orphelins Baudelaire, et je viens de finir le 13ème. J'ai été complètement pommé, car dans cette série, il se passe BEAUCOUP BEAUCOUP DE CHOSES ! Et le 13ème est sorti tellement longtemps après le 12ème, que j'ai été "OUT" comme tu dis !

C'est dommage, mais il faut qu'on laisse quand-même le temps aux écrivains d'écrire leurs livres...

Je penses que si un petit résumé des livres précèdents était fait au début des nouveaux livres d'une même série, il n'y aurait plus de problème de "trous de mémoire". Et puis je lis tellement de livres en 1an que je ne peux pas me rappeler de tout !

Petit point technique. En littérature, je crois qu'il faut distinguer les oeuvres par les termes qui leurs correspondent. Ainsi, il y a les séries (un héros récurrent, des aventures différentes), les sagas (une histoire en plusieurs épisodes ou tomes), les trilogies (idem en trois volumes) et les diptyques (deux volumes). Le Félin est une série. HP ou le Seigneur des anneaux sont des sagas. Le livre des étoiles ou les Royaumes du nord une triologie.
Dans une série, on doit pouvoir lire les épisodes dans n'importe quel ordre. Pour l'auteur, je peux vous dire que c'est une difficulté car, sans présenter les personnages à chaque fois, il faut quand même donner un minimum d'infos.

oui je m'y pomme souvent dans tout ces termes : surtout pour les séries et sagas... le reste ça va...
Ton idée Max est pas mal : un résumé s'impose.
J'ai aussi été vraiment paumé avec Les orphelins Baudelaires...j'ai d'ailleurs fini par être ennuyé par cette saga... j'ai lu le T13 à la va vite et au final cette saga que j'aimais au début m'a déçue.

Citation :

J'ai aussi été vraiment paumé avec Les orphelins Baudelaires...j'ai d'ailleurs fini par être ennuyé par cette saga... j'ai lu le T13 à la va vite et au final cette saga que j'aimais au début m'a déçue

Le T-13 m'a déçu, vu que l'auteur nous laisse encore beaucoup trop de secret... dommage, car je les trouvais tous pas mal !

Tres interessant tout cela !
Je trouve que c'est une tres bonne idee ces forums "coulisses " du metier ...

Sinon je me souviens avoir lu Tétralogie pour 4 tomes ! Est-ce exacte ?